D5 - Boiserie - 6km

Parking et départ au Moulin de Daverdisse.

Le Moulin de Daverdisse était un moulin banal. Les villageois devaient obligatoirement moudre leurs grains au moulin du Seigneur, moyennant redevance. Il cessa ses activités en 1914. La création en 1908 du vicinal Wellin-Graide (fonctionnant à la vapeur puis au diesel, jusqu'en 1950 pour Graide et 1955 pour Daverdisse) devait redonner vie à l'établissement.

En 1923, un pharmacien de Charleroi et sa famille furent les premiers à loger au moulin. Le tourisme fit le reste et des personnages hauts en couleurs apparurent parfois, tels ces 8 Persans qui, pendant les années folles débarquèrent à plusieurs reprises pour d'étonnants week-ends gastronomiques.

Un détail amusant, à propos du pré bordant la dernière boucle de la route qui descend du village : il porte le nom de Charée aux Nouvelles. Dans les années 40 encore, le facteur ne montait pas les lacets jusqu'au village. Les enfants attendaient le courrier sur ce pré, d'où le nom qui lui est resté.

La promenade franchit le ruisseau de Boiseri, qu'elle va remonter jusqu'à sa source. Les bois sont impressionnants ! Renauchamp serait un nom d'origine celtique. Ne dit-on pas que dans la forêt d'Ardenne on entend encore hennir Bayard, les nuits de la Saint-Jean ? Comme un vivant reproche, devant l'éternité, adressé à l'empereur chrétien, ennemi des dieux celtes…

La Sommière de Wellin nous ramène à des rêves plus récents. Qui imaginerait qu'en 1888 encore, dix aires de faulde produisaient ici du charbon de bois et enfumaient la vallée ?

Ayons aussi une pensée un peu nostalgique pour ce petit tram à vapeur qui lançait des étincelles à la ronde, boutant le feu à la broussaille ! Le chemin du retour, le long de l'Almache, surplombe l'ancienne voie ferrée.